635 - Chap. 6 - Faire dans la dentelle... !

 

 

Suite de l'Art.633

Et comme toujours, voici la Version d'Alain (clic)..

 

 

En ce 7 octobre, nous quittons l'Aire de services et de repos de La Corogne où nous avons fait le plein en eau.

Camping-caristes.. prévoyez un embout sans pas de vis pour faire le plein d'eau ! Alain croyait en avoir un, mais non.. Quant à nous, nous cherchons en vain depuis quelques temps !

Je ne sais combien de plein de jerrican il a fallu pour remplir nos 2 réservoirs mais ce fut assez sportif !

Et nous voilà repartis...

Dans la matinée nous nous arrêtons à Buño , un village de potiers. Nous en ferons le tour, mais le village est mort et beaucoup d'ateliers de poterie sont fermés. Quelques emplettes seront faites malgré tout et nous repartons pour aller déjeuner ailleurs.

Nous trouverons l'endroit idéal à l'Ermitage San Adrian qui domine l'Océan.

Un très bel endroit encore sauvage où les colchiques prolifèrent..

La petite chapelle est fermée, mais la porte est vitrée et C-C réussit à prendre l'intérieur où quelques bougies se consument encore ! Il a dû y avoir une cérémonie récemment pour que celles-ci soient encore allumées.

Après le déjeuner, nous reprenons la route pour nous rendre à Camariñas, un joli village et joli port réputé mondialement pour sa dentelle !

Une belle dentelle fabriquée au fuseau par des dentellières expérimentées.

L' "almoada" est un sac en tissu rempli de paille, deux bâtons le traverse pour lui donner de la rigidité.

Un patron en carton est posé dessus avec son motif constitué de petits trous juxtaposés. Des épingles tiennent les fils de coton au bout desquels pendent les "bolillos", fuseaux ou canettes en bois. Ensuite, "y'a plus qu'à" mais il faut maitriser !!

Les "bolillos" vont valser de gauche à droite, pendant que l'épingle est déplacée pour suivre le motif. C'est un exercice qui demande des années de pratique, les dessins étant complexes et la vitesse impressionnante.

Nous ressortons des ateliers, Rose et Alain ayant fait quelques emplettes et puis, nous longerons le port pour revenir vers nos CC.

Un panneau propose des visites de quelques chapelles romanes et des moulins à marée.. nous les notons en espérant pouvoir en visiter quelques uns sur notre route.

Trop mignons !

A peine sortis de Camariñas, nous croisons de magnifiques "greniers" à Xavina, non pas comme ceux vus au début de notre périple, en bois et de forme carré, mais en pierres et de forme restangulaire souvent dominés par une croix qui protége probablement les récoltes entreposées à l'intérieur.

Nous nous arrêtons à Ponte do Porto, voir une des chapelles romanes répertoriées... mais une messe est dite à l'intérieur et nous éviterons d'y rentrer. Et comme toujours, les tombeaux sont à la verticale.

Nous filons maintenant au Cap Finisterre où se trouve une Aire de repos étonnemment placée, face à la mer.

Nous y arrivons pour voir les dernières lueurs du soleil couchant.

La lune avait rendez-vous avec lui et nous sommes aux premières loges.

Un moment de contemplation et d'exaltation qui nous déconnecte pendant quelques minutes de la terre. Nous passerons une bonne nuit sur cette Aire de repos qui se trouve en contrebas du Phare du Cabo Finisterre et de la borne zéro du chemin de St Jacques.

Un bon nombre de pélerins, après leur arrivée à St Jacques de Compostelle, reprennent la route pour se rendre ici afin de brûler vêtements et chaussures usés.

Nous sommes le 8 octobre et le soleil va se lever.

Claire-Cerise se prépare prestement pour ne pas manquer le spectacle !

Bien lui en prend, car le soleil va lui faire un gros cadeau en se montrant sous son meilleur jour !

Elle se dépêche et sort du Baluchon puis de l'Aire de repos pour monter vers le phare...

...car c'est de l'autre côté de la falaise que le soleil va surgir.

Là-haut, Alain est déjà prêt, l'appareil à la main. Il n'y a plus qu'à attendre, mais l'attente fut de courte durée.. Une fois en haut, la vue est sublîme. Nous sommes au-dessus de l'immensité bleue.

Le regard se porte vers la côte qui se trouve de l'autre côté de la Baie..

Au-dessus de celle-ci, la lueur du soleil grandit, grandit et grandit encore. Et puis, soudain, Il est là ! C'est plus que magnifique et C-C mitraille ! Le soleil se montre sous la forme d'une étoile de feu..

Il continue son ascension, calmement..

 

Nous irons derrière le phare, sur les rochers qui plongent vers la mer, voir les endroits où les pèlerins brûlent leurs vêtements. Cette chaussure est une oeuvre d'art...

...elle est le symbole de la fin du chemin de St Jacques qui s'arrête ici. La deuxième chaussure a été volée... c'est quand même malheureux dans un lieu pareil.

Les chèvres sont légions sur cette côte.

Elles sont chargées de nettoyer ce que l'homme n'arrive pas à atteindre. Elles sont bien mignonnes et n'auront fait aucune résistance devant nos objectifs, trop habituées sans doute à prendre la pose !

De retour au campement, C-C entraîne JF à venir avec elle pour admirer la vue magnifique..

Rose viendra nous y rejoindre avec Fanou.. de l'autre côté du phare.

Quant aux biquettes, elles ont changé de côté.. elles sont maintenant à tribort de la Pointe du Finisterre.

Nous retournons au campement...

...et reprenons la route au-dessus de laquelle la statue d'un pélerin de St Jacques veille ! Le soleil est maintenant assez haut dans le ciel.. il nous illumine de mille feux argentés, sur l'eau claire.

Nous faisons le tour de la Baie pour se retrouver à l'endroit où, quelques heures auparavant, le soleil se levait ! En face, le Cap Finisterre , où nous étions il y a quelques minutes !

 

Et mardi...

Sur les traces d'une coquille..

 

Claire-Cerise