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636 - Chap. 7 - St Jacques de Compostelle
Suite Art.635
Version d'Alain (clic)
Le 8 octobre !
Nous laissons au loin le Cap Finisterre...
...et allons rendre visite au joli port (le plus important de Galice au moyen-âge) de Muros, ville marinière fondée au Xème siècle et qui se trouve à 71 km de St Jacques de Compostelle.
Sa vieille ville est à voir.. entre places, ruelles et arcades. Ces dernières servaient autrefois aux pêcheurs, qui s'installaient sous elles, pour réparer le matériel et saler le poisson. Ses maisons aux larges galeries en arcades, sont en pierres de taille avec de grands balcons aux étages.
On peut voir cette architecture populaire galicienne dans tout le quartier historique, conjuguant un air rustique et seigneurial à la fois.
Nous empruntons des escaliers qui montent jusqu'à l'église San Pedro, ancienne collégiale du XVème et magnifique exemple du gothique "marin", édifiée sur une c onstruction romane.
Ce village de pêcheurs a été rasé en seulement 12h par l'armée de Napoléon en 1809.
Son système de défense était pourtant constitué d'une muraille de 7m de haut sur 4m de large qui entourait le village, et qui comprenait aussi 3 portes et 18 tours de guet.
Après être passés de ruelles en ruelles, aux noms très évocateur tels que : solitude, amertume, souffrance, espérance, patience, santé, tonnerre, aurore, etc...
Et comme toujours, les fils électriques sont là ! Quel dommage !
Nous prennons une boisson fraîche en terrasse, et puis .. nous quittons Muros.
A la sortie du village nous visitons leMoulin à marée do Pozo do Chacon. Construit au XIXème siècle sur un plan rectangulaire, il est l'un des plus grands d'Espagne.
Son musée nous explique le fonctionnement et l'importance historique du moulin.
Au XXème, il habritait "Les bains de Santa Rita", qui consistaient en des traitements thérapeutiques à base de bains tièdes d'algues et d'eau de mer.
Des pierres debouts, comme en Bretagne dans le Finistère Sud !
Et puis, nous nous approchons au plus près du temps fort de cette virée en Espagne ! Nous sommes à 12 kilomètres de Santiago, la ville de St Jacques de Compostelle (voir sa vie ICI) ! Alain nous a trouvé à Luou, une Aire suffisament éloignée des grands axes, pour faire la pause du soir et de la nuit, loin de tout bruit. L'endroit est étonnant...
nous sommes sur le parking boisé, d'un restaurant visiblement bio, mais qui n'a l'air de fonctionner qu'en période estivale.
Nous serons les seuls CC à venir jusque là, ce qui nous conviendra parfaitement.
Seule ombre au tableau, l'Aire de services n'est plus opérationelle pour faire les vidanges... par contre les cassettes peuvent être vidées, et c'est d'ailleurs avec une certaine hilarité qu'elles s'exécuteront ! Jamais vu ça !
Pour l'eau.. le patron du restaurant nous proposera de nous faire le plein avant notre départ, le lendemain matin. Sympa ! Nous voilà donc parés et nous reprenons la route...
§§§
Le 9 octobre !
Nous voilà dans la ville sainte deSt Jacques de Compostelle... Santiago ! Nous commençons par chercher deux places à proximité de la vieille ville. Peine perdue ! Après quelques aller-retour, il faut bien se rendre à l'évidence que nous ne trouverons pas de place pour nos CC. Nous partons donc à la recherche d'une grande surface, en espérant ne pas tomber sur des portiques à la barre trop basse. C'est sur l'immense parking d'un "Carrefour" tout neuf, que nous trouverons notre bonheur. Nous laissons là La Tortue et Le Baluchon deviser toute la journée, pendant que nous prenons le bus, qui nous déposera quelques stations plus loin, en plein centre historique.
Nous voilà donc à St Jacques ! Depuis le temps qu'on entend parler du Chemin de St Jacques qui jalonne nos campagnes françaises, nous voici arrivés à destination... sans trop d'effort.
Nous ne venons pas en tant que pélerins mais en tant que touristes. Peut-être qu'un jour JF et C-C le feront ce chemin, l'avenir nous le dira, mais il faut être physiquement bien préparé pour pouvoir s'élancer ainsi !
Pour l'heure, nous voilà tous les 4 à déambuler dans les rues de Santiago en passant d'un monument à un autre, de palais en églises... Cet ensemble architectural est impressionnant !
Il y a du monde partout... et nous rentrons dans l'immense Cathédrale... ou se trouve le tombeau de St Jacques..
... les pélerins y sont rassemblés pour une célébration qui leur est destinée.
D'ailleurs, cette "messe des pélerins", dite tous les jours à midi, va bientôt commencer et la religieuse qui s'adresse à tous les visiteurs depuis l'immense choeur, nous demande de ne plus prendre de photos pendant l'office.Nous suivons le flot de ceux qui n'assistent pas à la messe et nous ferons donc une première visite ainsi, tout en se promettant de revenir l'après-midi, l'APN en action.
La Galice est celte et ça se voit !
Nous ressortons pour aller déjeuner dans un sympathique petit restaurant qui, de sa bonne cuisine, nous rabiboche avec nos estomacs révoltés par les horaires espagnols.
Et puis, nous repartons dans les rues et sur les places de cette vieille ville millénaire, dont la plupart des édifices, en granit, datent de l'époque médiévale.
Nous marchons de nouveau en direction de l'immense Cathédrale qui se dresse sur la Place de l'Obradoiro. Sa façade est majestueuse et nous resterons quelques minutes à la contempler avant de rentrer de nouveau à l'intérieur.
Saint Jacques protège la ville
Il faut que je vous parle de cet encensoir gigantesque, le Botafumeiro en métal argenté, qui certains jours de fêtes, survole le choeur et le transept, en se balançant d'un côté à l'autre jusqu'à l'horizontale, à plus de 20m du sol ! Il pèse 72 kg et mesure un peu plus d'1m de haut.
Suspendu à une grosse corde de chanvre et à 4 poutrelles de fer, il est amené à 2m du sol, juste avant son balancement.
Lorsqu'il est alimenté d'une forte dose de braises de charbon de bois et d'encens pour une cérémonie particulière, il diffuse une épaisse fumée odorante grâce aux mouvements et aux secousses provoqués par une équipe de 8 hommes en tuniques rouges.
Par deux fois, l'encensoir tomba... en 1501 et en 1622. La première fois, il défonça la porte et alla se fracasser sur la place sans blesser personne, et la seconde fois, il tomba comme une masse aux pieds des tireurs. En 1937, lors d'un balancement, il s'accrocha à une des grilles voisines et répandit de la braise sur le sol.
Question ! Mais pourquoi cette pratique a-t-elle été instituée ? En sachant qu'elle était pratiquée plus fréquemment au Moyen-âge que de nos jours. Quelle était son utilité ? Ah ah ! J'attends vos suggestions ou votre affirmation !
Et vendredi...
Quand la coquille devient tenue d'apparat !
Claire-Cerise