Virée Automne 2023
Suite Art.1009
Le 30 septembre, nous quittons le Château Jonquier à Séguret assez tôt dans la matinée et nous arrivons à Vaison-la-Romaine vingt minutes plus tard. Nous garons le Baluchon sur une Aire pour camping-car et sans plus tarder, nous nous dirigeons à pied vers le Centre du village.
Il y a du monde car c’est jour de marché mais nous traversons le bourg pour aller visiter le village médiéval qui se trouve de l’autre côté de la rivière Ouvèze, affluent du Rhône, longue de 85km et non navigable.
Nous voilà devant le magnifique Pont Romain classé monument historique, qui est le lien entre la ville basse moderne et la cité médiévale. Il a résisté aux fortes crues dont celle de 1992 (clic) qui fut terriblement meurtrière. Sa construction date de la fin du 1er siècle après JC.
Le vieux Vaison est un village perché, accroché à la colline, mais les ruelles étant en lacet, la grimpette est relativement douce et n’ayant pas non plus de raison de la faire au pas de course, nous prenons notre temps !
Rue et Tour de l'Horloge (clic)
Nous arrivons devant l’église cathédrale Sainte Marie de l’Assomption qui est ancrée sur le rocher et englobe à sa base l'ancien rempart. Son clocher du XVème siècle est de plan carré, et sa façade Nord au fronton triangulaire est du XVIIIème. Elle se trouve sur une petite place qui domine la campagne environnante et... le Mont Ventoux !
En revanche, nous éviterons la grimpette jusqu’au château Comtal (clic).
"Cette commune a un patrimoine antique puisqu’elle a été conquise par les romains en 125 avant JC, d’où son nom actuel. Cependant, elle n’a été appelée ainsi qu’à partir de 1924, avant c’était tout simplement Vaison et bien avant encore Vasio ! En 118 avant JC, elle est l’une des plus riches citées romaines de la province Narbonnaise. Elle connaîtra sa splendeur au IIème siècle après JC, lors de « la paix romaine".
Au Moyen-âge elle devient un centre religieux important car elle constitue un évêché dès le IVème siècle. Mais elle sera détruite par les invasions barbares au Vème siècle. Les habitants se réfugient alors dans les remparts du château fort.
La ville du bas va se développer jusqu’au XIIème siècle et prospérer dans la plaine autour de la cathédrale et du palais épiscopal. La majeure partie de la population ne descendra s’installer dans la plaine qu’au XVIIème siècle.
Au XIXème siècle, l’écrivain Prosper Mérimée, nommé Inspecteur des monuments historiques sous Napoléon III, attribue des fonds pour faire des fouilles et la Cité antique (clic) est en partie mise à jour grâce à lui. En dehors du Pont romain, nous ne verrons pas cette dernière, ayant assez de pas dans les jambes pour la journée, mais cette visite reste dans nos tablettes et nous permettra ainsi de revenir pour la découvrir.
La ville du bas recouvre la ville gallo-romaine
Nous suivons les ruelles pavées au charme d’antan, passons au pied des maisons en pierre, des jardins fleuris, des fontaines...
Nous avons croisé la probable doyenne de la cité qui faisait sans doute sa promenade journalière... avons stoppé devant une expo-photos-vintage représentant des anciens en culottes courtes...
...et puis nous sommes redescendus, avons retraversé la ville d’en bas, longé la ville antique et avons récupéré notre Baluchon pour aller bivouaquer ce soir là, sur l’Aire de Bédoin (clic), 22 km plus loin, au pied du Mont Ventoux.
À suivre…
Claire-Cerise