Virée Automne 2023
Suite Art.1026
Le 18 octobre nous quittons le CCP de Fontaine-de-Vaucluse et le Mont Ventoux. Le temps est à la pluie et nous sommes tristes car nous voilà sur la route du retour, même si nous allons mettre quinze jours pour la parcourir.
Nous repassons au pied du château du Barroux et déjeunons en bord de route.
Et puis, nous nous arrêtons dans un petit village perché, Les Salles-sous-bois, histoire de se dégourdir les jambes avant d’aller chercher un lieu pour passer la nuit.
Ce village authentique en Drôme provençale est typique. Son nom correspond à sa situation sur le terrain puisque le village est entouré de bois, formés de chênes verts, de pins sylvestres, de genévriers avec ses boules bleues qui mettent en valeur les maisons en pierre apparente.
Sur les hauteurs des Salles-sous-bois, au lieu-dit « le plan », une nappe par gravitation naturelle fournit l’eau potable dans les maisons, les fontaines, les bassins et les lavoirs.
Nous marchons dans les ruelles complètement vides de leurs habitants et entrons dans la petite église Sainte Marie-Madeleine détruite en 1562 au début des troubles religieux, elle fut relevée de ses ruines en 1605.
Nous photographions sa statue, ainsi que celle de St Roch dont le culte est encore présent aujourd’hui, chaque 15 août.
Les paroissiens font alors le tour du village avec sa statue en chantant des cantiques à sa gloire. L’histoire remonte dans les années 1300. La région est dans une situation sanitaire et économique déplorable et l’insécurité règne. « Les troupeaux sont décimés, les hommes et les femmes meurent de la peste. La mortalité est considérable, elle atteint près de 50 % de la population. Les médications n’ayant que peu de prise sur le fléau, le peuple tourne son regard vers le Ciel. Des processions et des messes sont dites où l’on invoque Saint Roch ».
Nous continuons notre marche-découverte et stoppons devant le lavoir couvert qui donne de plain-pied sur la rue. « Par fort mistral ou intempéries, les ménagères venaient un panier sous le bras ou une lessiveuse portée par une brouette avec l’assurance de travailler à l’abri des frimas » car à l’opposé de la porte, une cheminée pouvait réchauffer l’atmosphère.
Nous terminons notre petit tour, contents de cette visite inattendue et reprenons la route pour chercher notre bivouac du soir que nous trouvons sur une Aire CCP à Bégude-de-Mazenc, encore dans la Drôme Provençale (26) et village natif du président Loubet (1899-1906).
Le 19 octobre, après une nuit bien arrosée, nous remontons toute la Vallée du Rhône. Nous l’avions descendue il y a quelques années et ce n’est toujours pas une partie de plaisir entre embouteillages et vues sur les nombreuses cheminées des usines bordant le Rhône.
Nous déjeunons le long du fleuve, puis traversons Lyon par la N7 et la 6.
Nous arrivons enfin sur une Aire CCP à Villié-Morgon, haut lieu du Beaujolais et à la porte de la Bourgogne où nous serons le lendemain !
Image du Net
À suivre…
Claire-Cerise