Virée Automne 2023
Suite Art.1030
Toujours le 21 octobre, après avoir vu le Lac de Panthier, le Canal de Bourgogne, le village de Châteauneuf-en-Auxois et son château, nous filons en cette fin d’après-midi à Flavigny-sur-Ozerain.
Nous imaginons prendre notre temps pour faire le tour du village et de continuer la visite en revenant le lendemain mais, nous tombons en pleine foire annuelle !
Nous nous garons sur le parking pentu et comprenons très vite que les exposants vont vite envahir les lieux dès ce soir et très tôt le lendemain matin et que nous aurons du mal à trouver une place à notre retour.
Nous décidons donc de visiter le village immédiatement et de le quitter dans la foulée pour aller dormir ailleurs et poursuivre notre chemin.
Nous voilà donc déambulant dans ce village chargé d’Histoire lui aussi ! Et pour cause, il est situé dans le pays d’Alésia et de sa célèbre bataille entre Vercingétorix et Jules César, en 52 avant JC. Il est donc en plein cœur de l’histoire de Gaule.
C’est aussi là que la Seine prend sa source ! En 719, le seigneur de Flavigny y fonde l’Abbaye bénédictine Saint Pierre. La vie dans le village est partagée entre le monde paysan, ses habitants et le monde ecclésiastique et c’est encore le cas aujourd’hui au milieu de ses nombreux monuments !
Nous allons de rue en rue mais la lumière du jour décline et il nous faut trouver un bivouac pour la nuit. Nous pressons donc le pas en ignorant certaines ruelles qui pourtant, doivent avoir autant d’intérêt que les autres.
Quoique déçus de devoir partir si vite, nous nous promettons de revenir ici lors d’une autre virée.
Mais avant de quitter ce village, capitale du bonbon d’anis, quelques mots sur ce dernier ! En 1591, cette dragée devient le bonbon à l'anis que nous connaissons aujourd'hui. Tout commence au XIe Siècle donc dans les cultures des moines de l'Abbaye du village de Flavigny. C'est en effet eux qui ont l'idée d'enrober la graine d'anis dans du sirop de sucre.
Après la révolution, les moines fuient leur Abbaye. Mais 8 habitants du village poursuivent cette fabrication avant qu'elle soit définitivement gérée par la famille Troubat en 1923, lorsque Jean Troubat installe ses machines dans l’Abbaye.
Aujourd’hui, c’est Catherine, 3ème génération, qui a repris le flambeau ! Chaque boîte ovale s’inspire d’une gravure ou d’une illustration dessinée par les fabricants successifs des Anis de Flavigny au travers des siècles.
Nous ressortons du village et filons dans la nuit commençante, vers notre nouveau bivouac dans le CCP de Chanceaux, toujours en Côte d’Or (21).
À suivre…
Claire-Cerise