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Mettons-nous dans l’ambiance d’une toute autre époque avec ses rites et ses coutumes, tellement loin des nôtres et pourtant, si proches encore dans le temps !
En ce temps là, au siècle dernier en Bretagne, il n’était pas rare de recevoir 1000 convives à un repas de noce, fêté ainsi pour le bonheur de tous. Tout le monde était invité, venant du village et des environs. Ce n’était pas si couteux puisque chacun payait sa part !
En général le lieu était trouvé sur place : une grange, une crèche, un champ, la cour d’une ferme… On y tendait des draps et on ornait l’endroit de fleurs, c’était « faire le Paradis » disait-on. Le festin était concocté dans de grandes marmites et à grand renfort de bassines par de nombreuses cuisinières. Tripes, ragoûts de veau, poissons frits, le « kik rost » (service des rôtis), fars variés et gâteaux traditionnels étaient au menu, arrosés de cidre et d’eau de vie.
Les mendiants, les « chinous d’ pain », n’étaient pas oubliés et ils avaient même leur place à table.
Les convives étaient assis au fond des « tranchées » creusées pour l’occasion. Sur celles-ci, soit : des échelles étaient posées sur lesquelles on rajoutait des planches qui faisaient office de table ; soit : le sol, au fond de la tranchée, était soulevé en une motte de façon à pouvoir placer dessus des planches pour le même usage.
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En Bretagne donc, les noces duraient plusieurs jours, car les préparatifs, les courses de chevaux, la cérémonie religieuse et le repas étaient entrecoupés de chansons, d’airs, de marches et de danses. En fait, à chaque moment de la noce correspondait une danse et à chaque région ses variantes et ses rythmes. La toute première danse intervient au matin des noces lorsque les sonneurs frappent chez le futur époux. Le biniou et la bombarde suivront ainsi le cortège jusqu’à l’église pendant qu’un autre sonneur accompagnera la jeune fille au moment où elle franchira le seuil de la maison paternelle. Après s’être donnés le sacrement de mariage, les jeunes époux sortent de l’église où parents et amis manifestent déjà leur joie sur la place, par des danses, des rondes, des gavottes…
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Puis vient le repas et ses danses joyeuses…
Pendant tout le repas, beaucoup d’airs seront sonnés ainsi et beaucoup de rondes leur répondront : rondes en chaîne longue, gavottes, danses en chaîne ouverte, ridées à six ou à huit temps, contredanses, passe-pieds, danses en cortège, tours, tricots, dérobées… L’air de la soupe au lait, l’air du café, l’air de la quête… La danse des pauvres est engagée après le festin. Lorsque la nuit est bien avancée, on danse quelquefois encore une polka de fin de noce ou bien un air d’au revoir.
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Partout en Bretagne, un rite a lieu aux alentours de minuit alors que tout le monde danse encore. Tout s’arrête tout à coup, et commence alors le découronnement de la mariée. Autour des mariés, tous les convives se placent en cercle. Puis, au son du violon et d’un chant traditionnel, à tour de rôle, chacun va retirer une épingle de la couronne. Lorsque chacun a son épingle, le jeune marié rentre en scène. Il retire la couronne, embrasse sa femme et l’on se remet à danser de plus bel !
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Mais les réjouissances ont une fin et il est l’heure pour les jeunes mariés de découvrir l’ « armoire à sommeil » : le fameux lit clos. Pièce maitresse du mobilier, il est orné de clous de cuivre et sculpté dans du châtaigner. Grâce à lui, après la fermeture de sa ou de ses deux portes, le couple trouvera l’intimité recherchée. Pour les accueillir, de beaux draps en chanvre, des édredons de plumes et un sommier fait d’avoine et de genêts.
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Il arrive que le destin de l’homme soit raconté sur la façade du lit. Sur la ou les portes, au centre, est représenté le Bas-monde : en dessous l’Enfer et au dessus le Paradis où se trouve souvent une statue, soit de la Vierge soit de Sainte Anne.
FIN
Claire-Cerise
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(Les images proviennent du Net)