Suite Art.637
Version Alain (clic)
Le 12 octobre !
Les vidanges faites, nous repartons en laissant Astorga derrière nous... Cette fois ce sont les filles qui prennent le volant... La route ne sera pas tortueuse ni vertigineuse mais droite et plate pendant des kilomètres, c'est donc le bon moment et elles en profitent.
Mais avant de s'élancer, il faut faire les courses, si l'on veut manger. Oui, mais pourquoi les Super Marché devant lesquels nous nous garons successivement ne sont-ils pas ouverts ?
Eh bien, figurez-vous qu'en Espagne, il y a une fête nationale pour les policiers !!? Et donc, tout est fermé ce jour-là ! Oui, mais.. le lendemain est un dimanche.. et le dimanche, tout est fermé aussi ! Nous réussirons tant bien que mal, en grattant les fonds de tiroirs, à se concocter des petits repas sympas pour tenir jusqu'à la prochaine ouverture ! L'aventure, c'est l'aventure !
Mais pour l'heure, il nous faut avancer...
Nous roulons sur un plateau au décor monotone à l'extrême..
On dirait que rien n'y pousse et pourtant, il parait qu'au beaux jours, les fleurs tapissent ce sol arride. Vous l'avez compris, la végétation depuis que nous avons quitté la côte, n'est vraiment plus la même et la route défile sans grand intérêt et les kilomètres aussi... Pas un village rencontré... Une grande ferme, au loin, éventuellement... Il parait que beaucoup de fermiers vivent en ville et non sur le lieu de leur travail.
Nous ferons la pause déjeuner sur un grand parking tout neuf, construit comme l'autoroute, avec l'aide de l'Union Européenne.
On se croirait dans un désert où passe un véhicule tous les 36 du mois. Il ne manque plus que les boules végétales qui roulent, poussées par le vent violent, pour que le décor du western typique soit planté. C'est par là que passe le Chemin de St Jacques, dit "des français" (clic). Nous croiserons des pélerins le long de cette route.. des jeunes et des moins jeunes, des alertes et des éclopés... La pause-déjeuner faite, Rose laisse le volant à Alain, pendant que C-C le conserve...
Des pierres debout de nouveau, comme en Bretagne
Et nous voilà sur la côte de nouveau mais à l'Est de Gijon, notre point de départ ! Nous ferons quelques pas dans le joli village de Santillana del Mar... mais nous attendrons le lendemain pour y faire une véritable visite.
Nous allons chercher notre bivouac du soir...
Un passage sur une Aire de services et de repos, beaucoup trop pentue, nous oblige à chercher plus loin.
Nous arrêtons notre choix sur un parking superbement bien placé, encore !
N'étant pas inquiétés, nous y resterons pour la nuit.
Le lendemain, 13 octobre, C-C part faire un tour aux alentours, l'APN en bandoulière.
L'endroit est idyllique..
Nous sommes exactement au Phare de Suances construit à 35m au dessus du niveau de la mer et à 9m au-dessus du sol, il a été inauguré en 1863.
La côte est belle..
Il y a là, au pied du phare, un ancien fort transformé en "Espacio cultural" qui domine toute la Ria de San Martin de la Arena.
C-C revient vers les CC qui sont de part et d'autre en pleines activités matinales.
Les choses étant faites, nous reprenons la route pour aller à 7 km de là.. déambuler, en prenant notre temps cette fois, dans le joli village de Santillana del Mar, qui a conservé sa structure urbaine médiévale et une grande partie de ses constructions d'origine.
Il y a là des palais, des couvents et des maisons seigneuriales, construites en pierre, qui entourent la Collégiale Sainte Julienne qui est, avec son cloître, majoritairement de style roman des XIIème-XIIIème siècles.
Nous passerons un bon moment dans ces rues moyenâgeuses.
Pour pouvoir rentrer dans la Collégiale ce jour-là qui est un dimanche, il faut impérativement assister à la messe jusqu'au bout, sinon vous êtes repoussés par le vigile placé devant la porte.
Un peu plus loin, un autre gendarme fait les 100 pas avec tout son attirail.. C-C est impressionnée ! Pour avoir marché derrière lui , elle a eu le temps de détailler ce qu'il porte à sa ceinture : une matraque, un petit pistolet, un gros pistolet et des menottes ! On ne fait pas semblant ici !
Nous nous avançons vers la porte de la Collégiale.. le 1er gendarme nous barre le passage et nous demande si l'on assiste à la messe.. Alain lui répondant par l'affirmative, il insiste encore : "jusqu' à la fin ?" Que serait-il arrivé si nous étions ressortis après avoir juste fait le tour de l'église ?
A l'intérieur, nous nous plaçons tout au fond. Des panneaux interdisants les photos sont déployés un peu partout. C'est bien notre veine ! Le choeur, tout là-bas au fond est plongé dans le noir. Il ne s'allumera qu'à l'arrivée du prêtre et s'éteindra dès qu'il aura tourné les talons. Derrière nous, un autre "choeur", en demi-cercle avec des stalles, fait face à celui du prêtre de l'autre côté de la longue allée. Nous verrons s'installer là, avant que la messe ne commence, probablement tous les notables depuis quelques générations successives ! Les Sages en quelques sortes ! Le plus jeune est au milieu du demi-cercle sur un fauteuil en bois qu'on pourrait qualifier de "trône" ... serait-ce monsieur le maire ? Lorsque le prêtre tout là-bas est assis sur le sien, c'est un face à face ! Il y a sûrement une symbolique là-dessous... La messe est expédiée en 30 mn ! Et nous ressortons...
Il y a sur la place un photographe qui arrive tout droit du XIXème siècle !
Alain s'amuse à lui tourner autour..
On le regardera faire pendant un moment.. c'était quand-même quelque chose en ce temps là ! Nous ferons un passage dans le musée...
...et puis nous partirons pour déjeuner face à la mer encore !...
Et vendredi...
Deux villages et un lac...
Claire-Cerise