769 - Une histoire de Loup !

COUCOU !

C'EST LA RENTRÉE POUR LE BLOG de C-C !

UN GRAND BONJOUR À TOUS !

Je vais vous entraîner encore et encore dans des aventures toutes aussi palpitantes les unes que les autres !

Accrochez-vous pour la première... âmes sensibles s'abstenir !

Mais non, j'rigole ! Enfin... pas trop quand-même !

Vous êtes prêts ? Alors on y va !!!

C'est parti !  

§§§

Le dimanche 12 avril 2015, nous nous sommes dirigés vers le Nord des Monts d’Arrée à la recherche d’émotions fortes !

Image du Net 

Et nous sommes tombés nez à nez… devant le « Musée du Loup » (clic) au Cloître-St-Thégonnec. C’est avec une petite appréhension que nous sommes rentrés dans l’édifice. Autant dire que nous nous jetions dans la gueule du loup… comme le pauvre chaperon rouge !  

Image du Net

Il était une fois donc, il y a de cela 10 000 ans environ, les Monts d’Arrée (au pied desquels vivent au XXIème siècle Le Baluchon, JF et C-C), étaient recouverts d’une forêt primitive comportant de vastes clairières entretenues par de grands herbivores-sauvages. Les chasseurs de cette période suivaient les migrations de ces grands herbivores. On le sait parce qu’on a retrouvé un campement au Cloître-St-Thégonnec.

&&&

En même temps que les chasseurs et pour la même raison, les loups suivaient aussi ces migrations. En effet, le loup gris (clic) existait en Bretagne dans les Monts d’Arrée ! Bien que cela ne soit plus possible maintenant puisque le loup a disparu de nos contrées à la fin du XIXème, nous imaginons très bien leurs petits yeux jaunes briller à l’intérieur des fourrés et la gueule ouverte. Regardez ! (en 2023, le loup revient en Bretagne et partout en France !)

Ça fait froid dans le dos quand-même ! Non ?

Mais à l’époque, ce n’était pas chose rare et celui qui arrivait à tuer une de ces bêtes recevait « la prime de destruction » ! (en 2023 on aurait une amende et peut-être même à faire de la prison !)

La dernière prime fut versée le 6 octobre 1884 à Pierre Berrehar, un habitant de St Thégonnec.

Nous avançons dans le Musée, de pièce en pièce, dans lesquelles nous découvrons quelques spécimens de ce « canis lupus ».  Ils ne nous font pas les yeux doux... ni les crocs... c’est le moins que l’on puisse dire !

Quand on pense qu’ils peuplaient l’ensemble de l’Europe et dans tous les milieux : plaines, montagnes, vallées, forêts… Seuls certains hommes de Dieu arrivaient  à les dompter...   

En Bretagne, c’était surtout en forêt que le loup gris vivait. Il trouvait là tout ce dont il avait besoin pour la survie de la meute : abri et gibier à profusion !

Il y avait 5000 loups en France en 1789 dont 500 en Bretagne.

Son recul fut plus sensible au XIXème à cause de la mise en culture des landes des Monts d’Arrée. Pour cela, cette végétation sauvage sera brûlée (écobuée) et la surface des landes passera de 1 million à 500 mille hectares entre 1840 à 1890.

Nous lisons les panneaux les uns après les autres et sommes étonnés d’apprendre tout cela n’ayant aucune idée auparavant de l’existence du loup en Bretagne, du moins, pas dans cette proportion !

Les loups disparaîtront principalement à cause de cette destruction par le feu, de cette végétation impénétrable et propice aux cachettes. L’ Argoat (la Bretagne intérieure) passera d’un immense massif forestier, à la région la moins forestière de France !! De nos jours, la forêt revient car les fonds des vallées sont difficiles mécaniquement à exploiter. A partir de 1885, le déclin rapide des loups fera la fortune des fourreurs, les peaux de loups leur parvenant en quantité pour les tanner et les transformer en manteaux (BB n’était pas encore née) !

Étonnamment, beaucoup de blasons s'approprièrent l'image du loup... Quant au cinéma, n'en parlons pas !

Nous apprenons encore qu’une louveterie (clic), mise en place par Charlemagne en 813, existe en Finistère depuis sa réhabilitation par Napoléon 1^er en 1804.

Elle est constituée d’un corps de 9 lieutenants bénévoles chargés de veiller à « la régulation des nuisibles et au maintien de l’équilibre de la faune »… des renards entre autres, puisqu’il n’y a plus de loup ici. Je dis « ici » car il y en a ailleurs, qui se concentrent essentiellement en montagne en passant la frontière entre l’Italie et la France. (Depuis cet article, il y en a de nouveau en Bretagne !)

Le chasseur devient protecteur, puisque le loup est, de nos jours, un animal protégé et réhabilité depuis 1970... Qui n’a pas lu « Le livre de la jungle » de Ruyard Kipling qui reprend le mythe de Romulus et Remus, les jumeaux élevés par une louve et fondateurs de Rome dans la mythologie romaine.

Qui n’a pas vu le Film (clic) de Kevin Costner ? Les loups, massacrés par la civilisation comme les indiens, sont le symbole d’une vie libre et heureuse ! Baden Powel, fondateur du mouvement scout, dégage des concepts a respecté tel que le respect de la meute, du groupe. « Chaque loup a son rôle dans la meute et doit faire sa part pour le clan… on y apprend à se connaître pour former une famille heureuse ».

Depuis 1992 le loup est réintroduit (clic) dans le Massif des Alpes françaises, dans le Mercantour (clic).  Bbrrr ! Les chocottes ! Dire que nous y sommes allés avec l’aminaute Papé (clic) et son épouse Monette !!! Cette réintroduction fait polémique et est contestée  (clic) par les éleveurs (clic) de moutons dont certains troupeaux se font attaquer  (clic) !

JF n'en mène pas large, il a voulu faire le malin !

Voici les dernières nouvelles concernant la progression du loup en France de nos jours : 

-          En 2000 la meute du Mercantour est divisée en 2 groupes et compte 20 à 25 individus.  

-          200 loups sont répertoriés en France dans les Alpes donc, mais aussi dans le Massif Central, les Vosges, le Jura et les Pyrénées. 

-          Le loup continue sa reconquête…  Il a été vu en Aveyron (clic) près du village de Brusque le 13 juillet dernier !!!

Les porte-manteaux de l'école maternelle de la commune ! Hi hi !

Alors, pour quand le retour du loup en Bretagne ? Cela reste de l’ordre du possible, mais il ne retrouvera plus dans cette région peuplée, la tranquillité et l’espace qu’il a connus jadis et qui lui sont indispensables ! Nous sommes ressortis du Musée un peu déphasés… et je me suis surprise à chercher des yeux, ceux petits et jaunes de cet animal emblématique ! Bien sûr, je n’en ai rien dit à JF mais, qui sait… peut-être les a-t-il cherchés lui aussi ?! Hi hi !

Et mardi 1er septembre…

Quand la Jehanne revient à bride abattue !

Claire-Cerise