Et oui, il y a quelques jours, l’Hermione était en Rade de Brest ! Et qui dit en Rade de Brest, dit pas loin de chez nous !
Nous voilà donc en deux temps trois mouvements sur le Port de Brest où l’Hermione (clic) s’expose à tous les regards, à tous les appareils photos, les caméras, les APN, les portables, les tablettes, les pinceaux que sais-je !? Nous nous garons le plus près possible pour pouvoir revenir aisément, même si nous sommes sur les rotules !
Et puis, nous y allons ! La foule telle une vague géante nous entraîne vers le fond… du Port.
Nous stoppons sur le quai qui précède celui de l’Hermione. Elle a posé les amarres sur le dernier et de là où nous sommes nous pouvons facilement lui tirer le portrait !
Mais que de monde partout ! Sur le pont, les visiteurs sont serrés comme des sardines et avancent doucement sur ce niveau, les autres niveaux inférieurs n’étant pas visitables.
Si nous étions montés à bord, il est fort probable que nos photos n’auraient pas été exploitables... à moins qu’une nuque par-ci et des jambes par-là, un chignon par-ci ou des mains par là fassent à eux seuls un bon reportage, mais j’en doute !
Nous voici donc maintenant à arpenter le quai au plus près de la frégate, là où les amarres ont été jetées.
La réplique de l’Hermione que nous avons devant les yeux, construite en 1997 à Rochefort/mer et lancée en 2014, est partie aux Etats-Unis cette année sur les traces de La Fayette pendant 4 mois, avant de s’amarrer au Port de Brest pendant 1 semaine. Un départ en avril et un retour mi-août ! Un voyage de 13 000 km en voguant sur l’Océan Atlantique et en longeant les Côtes américaines avec des étapes historiques.
Mais rentrons un peu dans le vif du sujet…
En 1776, le 4 juillet exactement, un texte politique nommé « Déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique » fait sécession de la Grande Bretagne pour former les Etats Unis d’Amérique. Depuis, le 4 juillet est devenu la fête nationale des E-U.
L’Hermione de 1779 est une frégate de 26 canons, construite à l’arsenal de Rochefort/mer et donnée par le Roi Louis XVI à La Fayette pour refaire la traversée vers les Etats-Unis d’Amériques en 1780. Il allait rejoindre les insurgés américains (clic) (colons nord-américains dit « patriotes ») en lutte pour leur indépendance, suite aux lourds impôts et taxes imposés par le parlement britannique envers les colonies.
La Fayette posera les pieds sur le sol brestois une fois, en 1779, lors de son retour du premier voyage qu’il fit aux Etats-Unis. Il devait rejoindre Versailles ensuite, pour convaincre Louis XVI d’aider les « insurgés » dans le conflit armé qui opposait les 13 colonies anglaises d’Amérique du Nord à l’Angleterre (1775-1782). C’est donc sur les rives de la Penfeld, rivière qui traverse Brest, que la liberté de la jeune nation américaine s’est préparée !
La Grande-Bretagne reconnaîtra la souveraineté des 13 États-Unis d’Amérique en 1783.
Nous foulerons les quais en long et en large dans les pas de La Fayette.
Et puis nous finirons par faire volte-face pour rendre visite au Port de plaisance dominé par le château de Brest et qui invite les bateaux de courses entre autres, à venir jeter l’ancre.
Lorsque nos APN, rassasiés, commenceront à montrer quelques signes de lassitude, nous retournerons à nos pénates, des vieux gréements plein les yeux !
Et mardi 15 septembre…
Le lac des cygnes !
Claire-Cerise