C'était en 2018 !
[Pour donner une idée de ce qu'est le Chemin aux futurs marcheurs !]
La Suite.. 37 jours après le départ de Sainte Anne d'Auray (56)
9 mai 2018 - Après un lever et un petit déj rapide, Vianney nous dépose à la Mairie de Blanquefort où nous étions arrivés l’avant-veille. Nous reprenons donc en ce jour notre périple à pied vers Compostelle, après avoir passé de super bons moments avec Vianney et Chloé ! Nous nous mettons en route à 8h30 et traversons Bordeaux.
Cela nous prendra 7h en comptant la pause du déjeuner. Nous nous arrêtons devant les ruines du Palais Gallien, amphithéâtre antique érigé au début du IIème siècle !
À 11h nous visitons la Basilique St Seurin où une gentille dame chargée de fleurir l’autel nous confie une intention de prière pour sa fille. JF note au fur et à mesure ces intentions qui nous sont confiées tout le long du Chemin et que nous devrons déposer aux pieds de St Jacques à notre arrivée dans la ville sainte.
En ressortant de l’église, une voiture nous klaxonne et le passager, qui a baissé sa vitre, nous crie : Ultréïa (clic) ! C’est le terme d’encouragement que les pèlerins se lancent très souvent et qui veut dire : "Allons plus loin, allons plus haut !"
Comme il est midi et que nous sortons de Bordeaux, il ne sera pas difficile de dénicher un petit restaurant sympathique à l’entrée de la Commune de Talence faisant suite. Le restaurant a une minuscule cour sur l’arrière, prolongée par un petit jardin. Avec tout notre barda, nous sommes bien contents de pouvoir le déposer sans encombrer ! L’ambiance est cool et bienveillante au « Bistro des Bouchons à Talence » et nous y déjeunons avec plaisir car la marche, ça creuse !
Et puis, l’heure tournant, nous nous remettons en branle. Nous arrivons à Gradignan, notre étape du soir, à 15h45. Après notre pause bière/diabolo en terrasse, où un monsieur attablé nous encouragera pour notre Chemin, suivi d’un couple qui en sortant, nous glissera un « Ultréïa », nous irons faire nos courses au Carrefour City.
Nous arrivons au refuge pèlerin du village à 17h.
Photo de Google Maps
Le refuge vu du ciel avec sa Coquille végétale et le tracé du Chemin en jaune
Dans le refuge visiblement il y a de l’eau dans le gaz. Un couple de marcheurs se prend le chou avec l’hospitalier à tel point que JF interviendra pour défendre ce dernier qui prend sur son temps pour gentiment nous accueillir avec le sourire. Le couple ne veut pas dormir en dortoir au milieu des ronfleurs, alors ils exigent qu’on leur dresse de quoi dormir dans la pièce commune.
Pour finir ils dormiront sur des matelas mais sans oreiller .. pas contents ! Nous continuerons à en entendre parler pendant une bonne partie de notre Chemin car ils sèment la zizanie partout où ils passent. Je suis seule dans le dortoir pendant que JF prend sa douche et voilà que Jean-Claude fait son apparition.
Jean-Claude et son épouse Marie lorsque nous les avons reçus en novembre 2018
C’est la première fois que l’on se voit mais ce ne sera pas la dernière. Nous marcherons ensemble bien souvent les jours suivants. En attendant, il me raconte le couple de râleurs qu’il connait pour avoir dormi dans le même dortoir qu’eux dans un autre refuge. Le problème, c’est que c’est lui Jean-Claude, le ronfleur, le pestiféré que le couple ne veut surtout plus ni voir, ni entendre ! Jean-Claude raconte tellement bien que j’éclate de rire, et c’est donc ainsi que nous faisons connaissance. JF prendra le relais pendant que j’irai me préparer à mon tour.
Et puis nous sortirons faire le tour du propriétaire. Le gîte est très accueillant, beau et fonctionnel. C’était un prieuré autrefois !
Nous en ferons le tour à l’extérieur avant le dîner tiré du sac que nous consommerons dans la pièce commune. Et puis nous irons dormir. Un repos bien mérité après nos 20km550 uniquement en ville !
Dans la pièce commune, un placard qui renferme la cuisine, astucieux !
Le lendemain 10 mai - Jeudi de l’Ascension, nous nous rendons à la messe dans l’église paroissiale de Gradignan où un couple de jacquets qui a fait le Chemin il y a 20 ans vient discuter avec nous au fond de l’église. La dame reste un peu plus longuement et nous montre son enthousiasme, comme si elle avait terminé le Camino la veille ! Après la messe, Michel le fondateur du refuge de Gradignan, vient à son tour discuter un bon moment avec nous.
Nous irons déjeuner ensuite au restaurant « La Terrasse des Poètes » qui se trouve sur la route menant au refuge. Nous avons quitté ce dernier le matin même, la règle voulant que les pèlerins ne restent qu’une seule nuit pour laisser la place aux suivants.
Nous irons donc prendre possession de la chambre d’hôtel « Au chalet lyrique » réservée depuis longtemps par JF. Douches, lessive, repos, WhatsApp, FB, nous mèneront ainsi jusqu’à l’heure du dîner tiré du sac qui se consommera cette fois sur le balcon de la chambre.
Notre salade expédiée, nous ne tarderons pas à aller se coucher car le lendemain, la marche sera au programme ! À suivre…
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Cumul : après 39 jours de marche = 680km420
Claire-Cerise