C'était en 2018 !
[Pour donner une idée de ce qu'est le Chemin aux futurs marcheurs !]
La Suite.. 44 jours après le départ de Sainte Anne d'Auray (56)
20 mai 2018 - Ce jour là, dimanche de Pentecôte, notre hospitalière Christine nous conduit à la messe à Peyrehorade où nous nous étions arrêtés la veille pour le déjeuner.
Elle nous ramènera ensuite au refuge de Sorde-l’Abbaye pour que nous récupérions nos affaires car l’heure de poursuivre notre aventure est arrivée. Nous quittons Christine, Jean-Paul et Sorde-l’Abbaye à 10h45.
Le refuge de Sorde
Lavoir à la sortie de Sorde
Le Gave-d'Oloron
Plantation de Kiwi (clic)
Nous laisserons les Landes et passerons dans les Pyrénées Atlantiques, 10mn avant de faire la pause pique-nique à Léren. Pour se faire, nous nous arrêtons sur la terrasse d’un café où il n’y pas âme qui vive à l’entrée du village. À l’intérieur du café en revanche, il y a de l’ambiance occasionnée par un rassemblement familial probable. Nous demandons à la patronne si nous pouvons pique-niquer sur une des tables de dehors. Elle nous donne son feu vert et nous sommes bien contents de pouvoir nous asseoir enfin. Après notre repas frugal et un bon café, nous sommes prêts à repartir car l’heure tourne et il nous faut avancer !
En cours de route, Jean-Claude nous téléphonera pour nous dire qu’ils sont arrivés, lui et Jean-Baptiste, à Ostabat et que tout va bien ! Nous arriverons quant à nous à notre étape du soir à Arancou, juste pour le goûter !
Cela tombe bien car une fête entre deux familles vient juste de se terminer dans le gîte municipal pour pèlerins. Le gîte (clic), ancienne ferme du XIIIème siècle a un nom «Bourthaïre d’Arancou » et une histoire :
Clic pour ouvrir en grand
La jeune femme qui nous accueille nous propose en guise de bienvenue, un plat rempli de truffes au chocolat gardé au frais dans le frigidaire ! Nous ne pensions pas manger ce genre de friandise sur le Chemin, mais ce fut une belle surprise gourmande qui d’ailleurs, ne fera pas long feu ! La jeune femme termine de ranger le bâtiment avec une amie et puis, elle nous laissera pour nous permettre de nous installer.
Valérie reviendra un peu plus tard pour nous proposer quelques victuailles, le village n’ayant aucun commerce. Sympa, elle nous ouvrira l’épicerie de dépannage qui se résume à une armoire, pour que l’on ait de quoi déjeuner le lendemain sur le Chemin et de quoi dîner à l’arrivée.
Après son départ, nous ressortirons pour aller visiter la petite église paroissiale ND de l’Assomption, au bout de la route, à l’écart du centre-bourg.
«C'était le prieuré-hôpital d'Arancou, dernière étape des pauvres et des pèlerins en terre gasconne, formation hospitalière type, autonome et sans dépendance monastique, constituée par l'hôpital, l'église et le cimetière, par la maison du prieur, prieur-curé de ND de l'Assomption, et par les donateries ou maisons de donats alentour, voués aux œuvres de l'hôpital".
Après cette visite, nous rentrerons pour aller dîner sur la terrasse.
Et puis nous rejoindrons notre chambre d’un soir pour faire un somme bien mérité après nos 14km330 du jour.
Le lendemain 21 mai - Nous nous levons à 6h30, petit-déjeunons à 7h et prenons le départ à 8h. Nous sortons d'Arancou avant de se retrouver de nouveau au milieu de Dame Nature que nous trouvons bien verte et jolie. Les grands pins des Landes ont disparu de notre Chemin et nous apprécions de pouvoir admirer un paysage varié.
Rapidement après Arancou, nous traversons le village de Bergouey qui expose fièrement sa Station Essence vintage, nous projetant dans un passé déjà lointain.
De nouveau sur la route, nous croisons un troupeau de vaches et traversons un petit pont de pierre à la sortie duquel, se dresse fièrement une jolie chapelle à l’entrée du hameau de Viellenave.
Nous la trouvons ouverte, ce qui nous étonne car en Bretagne, nos chapelles et églises sont pour la plupart fermées. Celle-ci, du XIIIème siècle, est sous le patronage de St Jacques le Majeur et, comme celle d’Arancou, elle était rattachée à un prieuré-hôpital. Tous ces signes nous confirment, si besoin en était, que nous sommes sur un des Chemins menant à Compostelle !
Un peu avant le déjeuner nous arrivons à Garris. Les rues sont assez pentues pour arriver jusqu’à l’église St Félix, et encore plus pour rejoindre le restaurant que nous voyons de loin !
Malheureusement, une fois là-haut, ce sera pour constater que l’ « Auberge Portalenia » est fermée. Nous ouvrirons deux boites de salades composées, achetées à Arancou la veille et nous nous installerons devant une des tables restées dehors.
Il n’y a pas âme qui vive dans ce village et nous ne croiserons personne pendant tout le temps que nous y serons. Même le Fronton de Pelote basque est esseulé, ce qui est rare car c’est le sport régional au Pays-Basque. Lorsque l'occasion se présentera, nous nous arrêterons lors de nos passages dans les villages, pour regarder quelques échanges, car tous ont leur Fronton !
Après nos 18km890 parcourus, nous arrivons à Saint-Palais notre étape du soir. « A mi-chemin entre Bayonne et Pau, la ville est voisine de Saint-Jean-Pied-de-Port et très proche du Béarn comme l’architecture en témoigne. Sa présence sur les voies jacquaires de Vézelay (GR 653), du Puy (GR 65) et de Tours contribue à faire de Saint-Palais, un lieu d’échange et de commerce où il fait bon flâner ».
Nous nous posons à la terrasse du "Café de la Poste", juste devant l’église Sainte-Marie-Madeleine.
Images du Net
Et puis nous partons à la recherche de la Maison franciscaine de St-Palais (clic), juste au moment où les premières gouttes d’orage commencent à tomber ! Nous serons reçus par des hospitaliers sympathiques dans un grand bâtiment qui faisait partie autrefois du couvent des franciscaines. Pour accéder aux chambres du premier étage, il faut monter par l’extérieur un escalier métallique. Nous aurons une chambre pèlerin pour deux avec douches et sanitaires au bout du couloir.
Image du Net
En revanche, il n’y a pas de restauration sur place et nous serons obligés de ressortir pour nous restaurer. Nous ne trouverons qu’un seul restaurant ouvert en ce lundi de Pentecôte, et le plus renommé celui de l’ « Hôtel de la Paix ».
Image du Net
Mais en attendant l’ouverture du restaurant, nous marcherons dans la ville et nous visiterons l’église...
Le dîner au Restaurant de la Paix sera bon, cher mais peu copieux et nous retournerons dans notre refuge assez vite ensuite. Nous passerons la soirée à écrire nos comptes-rendus respectifs avant de partir au pays des rêves ! À suivre…
Clic pour agrandir
Cumul : après 46 jours de marche = 920km670
Claire-Cerise