956 - Espalion, en Aveyron (12)

Virée automne 2021

Suite Art.955

Le lendemain 21 septembre, nous quittons Bozouls pour aller voir Espalion. Nous y arrivons assez tôt pour faire le tour de la ville, chose que nous avions déjà faite rapidement quelques années auparavant. Cette fois nous nous garons au bord du Lot dans un petit parking tranquille...

...et nous partons à pied en direction du Pont-Neuf sur lequel nous commençons à prendre de jolies photos, les vieilles maisons emblématiques qui bordent la rivière nous offrant de beaux reflets. 

Ces anciennes tanneries s’alignent avec leurs toits pointus et leurs balcons de bois en encorbellement.

On aperçoit à leurs bases de larges pierres plates appelées « gandouliers ». Elles servaient au lavage des peaux pour la préparation des cuirs et permettaient, de par leur disposition en escalier, l’immersion des peaux quelque soit le niveau de l’eau.

La ville s’est développée sur les deux rives du Lot au centre d’un vallon dominé au Nord par les Monts d’Aubrac et au Sud par les Plateaux du Causse. Nous finissons de franchir le Pont-Neuf, construit et ouvert à la circulation en 1846, pour aller rejoindre le Pont-Vieux qui nous rapproche ainsi du Vieux-Palais.

Celui-ci fut le palais de justice au XIXème siècle et de nos jours, il est une résidence d’artistes et un lieu d’expositions temporaires. Il fut construit en 1572 pour la défense de la ville pendant les guerres de religion.

Le Pont-Vieux quant à lui, est le monument le plus ancien de la ville. Il est déjà mentionné dans un acte de donation en 1060 mais a été rebâti à la fin du XIIIème et modifié au XVIIIème. Il a été longtemps doté de trois tours et de boutiques disposées de chaque côté. Rive droite, un pont-levis se substitua à la dernière arche durant les guerres de religion. Uniquement piétonnier, il est classé Monument historique depuis 1888.

En face du Vieux-Palais, sur l’autre rive, se trouve un petit jardin agréable où nous irons nous poser quelques minutes après avoir marché dans la ville.

Il y a là une statue érigée en 2000, représentant un scaphandrier autonome en hommage à ses inventeurs espalionnais : Benoît Rouquayrol (ingénieur des mines) et Auguste Denayrouze (lieutenant de vaisseau).

Un Musée du Scaphandre a été créé pour mettre en avant leur invention de 1864 qui fut le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée. Les premiers essais furent effectués dans le Lot. Jules Verne s'est inspiré de leur appareil pour équiper le Capitaine Némo, dans son roman « 20 000 lieues sous les mers » !

Au loin, nous apercevons le Château de Calmont d’Olt sur son piton basaltique. Il domine la ville d’Espalion et la Vallée du Lot et témoigne des différentes adaptations défensives de la fortification médiévale.

Avant cette pause dans le petit jardin, nous avons poussé, à travers les rues de la ville, jusqu’à l’église paroissiale néo-gothique « Saint Jean-Baptiste » construite en grès rose au XIXème.

Hautes de 45 mètres et couronnées des statues de 6m de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, ses deux tours jumelles rappellent le célèbre clocher de la Cathédrale de Rodez (préfecture de l’Aveyron).

Après cette belle visite d’Espalion, nous retournons déjeuner à bord du Baluchon et puis nous allons nous installer sur l’Aire de Camping-car Park de Rignac qui se trouve à quelques petits kilomètres de Rocamadour, dernière étape de notre virée dans le Cantal et en Aveyron.

À suivre…

Claire-Cerise