Virée Automne 2023
Suite Art.992
Le 13 septembre nous nous réveillons à Saint-Simon-sur-Charente où se construisaient autrefois les gabarres, bateaux qui servaient à acheminer les hommes et les marchandises, notamment le Cognac, à travers le fleuve « Charente » et jusqu’à la mer.
Pour comprendre l’Histoire du village, nous nous rendons ce matin là à la Maison des Gabarriers, typique des XVIIIème et XIXème siècles et bâtie en pierre calcaire de Charente, qui se trouve sur la Place du village. Elle présente l’histoire, l’héritage et le patrimoine culturel de la batellerie au Pays de Cognac, ce qui nous parait intéressant avant d’embarquer, car nous avons opté pour une balade en bateau en début d’aprèm !
De retour sur l’Aire de Saint Simon (clic) et après le déjeuner dans notre Baluchon, nous voilà partis à pied vers le lieu de RDV. Il n’y a pas longtemps à marcher puisque l’Aire est à quelques mètres de la Charente. Nous attendons sur le quai l’arrivée des autres passagers avant de prendre place à l’avant du bateau, pour bénéficier sans gêne de la vue sur le fleuve. L’embarquement étant terminé, le bateau s’ébranle !
À côté se trouve « La Renaissance », reconstitution d’une gabarre du XVIIIème siècle, qui faisait le circuit précédemment, depuis plusieurs années !
Le bateau « La Charente » qui la remplace, est donc toute récent et nous faisons partie de ses premiers passagers ! La balade dure 1h30 et permet de découvrir la complexité de la navigation qui demandait beaucoup de force pour remonter le courant à partir du chemin de halage. Les bateaux étaient tirés à l’aide de cordes par les femmes et les vieillards ! C’est seulement à partir de 1770 qu’un décret autorise l’usage des animaux !
Nous faisons un passage devant le village qui, pendant des siècles, vécu par et pour le fleuve. Saint-Simon fut le principal centre de construction des gabarres, bateaux traditionnels à fond plat. La dernière gabarre « La Patrie » est sortie du chantier en 1903. L’arrivée du chemin de fer en 1867 puis la construction des routes, marquera le déclin de l’activité batelière.
Il nous faut passer une écluse pour pouvoir continuer et certains du bateau descendent pour aider à faire la manœuvre !
Nous avançons et voyons les berges défiler lentement de chaque côté du bateau.
Nous croisons un cygne...
Une belle église romane nous fait signe un peu plus loin, avant de revenir sur nos pas.
Le bateau s’arrête quelques instants au niveau des chutes d’eau avant de repasser l’écluse.
Et puis nous retrouvons le quai, et chacun s’en retourne retrouver son petit bonhomme de chemin !
À suivre…
Claire-Cerise
PS : [« Le village a compté jusqu’à trois chantiers de construction de gabarres. Les besoins en bateau étaient énormes, d’autant qu’à la fin du XVIIIe siècle l’aménagement de 21 écluses a rendu le fleuve navigable tout au long de l’année. Il faut imaginer la Charente comme une véritable autoroute. En direction de la mer, partaient le vin, la pierre, le papier, les produits de métallurgie comme les canons… À la remontée : le sel, le poisson séché, les produits des colonies… C’était le poumon économique du département. Les plus gros bateaux faisaient 30 mètres de long et transportaient près de 200 tonnes de marchandises. » ]
Renseignements :
https://www.village-gabarrier.fr/