899 - Suite2 : -Notre Chemin vers St Jacques de Compostelle à travers ses anecdotes- !

C'était en 2018 ! 

[Pour donner une idée de ce qu'est le Chemin aux futurs marcheurs !]

La Suite.. 4 jours après le départ de Sainte Anne d'Auray (56)

6 avril 2018 : Je disais donc précédemment, qu’après un petit-déjeuner copieux nous quitterons Marie-Flore, notre charmante hospitalière et, après s’être arrêtés chez le charcutier pour y acheter notre déjeuner, nous sortirons de Questembert.. Nous rencontrerons quelques kilomètres plus loin, un membre de l’Association Bretonne qui se trouvait justement la veille avec Marie-Flore pour le recensement du patrimoine. Lui-même a fait le Chemin de St Jacques en 2002 à partir du Puy en Velay. Il faut savoir, pour ceux qui découvrent ce pèlerinage vers Compostelle qui date du Moyen-âge, qu’il existe plusieurs Chemins (clic) pour y arriver. Celui que nous suivons part de la Pointe Saint Mathieu au Conquet dans le Finistère et rejoint celui de Tours, à Saint Jean d’Angély en Charente-Maritime.

Nous quittons notre pèlerin et après être revenus un peu sur nos pas, ayant loupé une intersection, nous retrouvons Thomas avec qui nous ferons quelques kilomètres ensemble. Et puis, ce sera l’heure du déjeuner. Nous nous installerons près de la Chapelle St Julien au lieu dit Temple du Haut sur la Commune de Limerzel en 56. Thomas nous y rejoindra quelques instants,  après avoir fait à son tour une erreur d’aiguillage !

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Il repartira avant nous puisqu’il ne déjeune jamais et nous le rattraperons par la suite alors qu’il se trouve en grande conversation téléphonique. C’est ainsi que nous poursuivrons notre Chemin ensemble jusqu’à Malansac où nous nous séparerons de nouveau. Pas pour longtemps puisque nous nous retrouverons un peu plus loin dans un café-bar où nous consommerons une boisson rafraîchissante qui nous fera le plus grand bien ! Il ne faut jamais passer devant un café-bar sans s’y arrêter, car vous ne savez pas quand vous trouverez le suivant ! C’est une des règles du Chemin que nous adopterons facilement, hi hi !

Il est temps d’aller chercher maintenant le lieu où nous passerons la nuit, après nos 19km340 du jour, chez des hébergeants qui accueillent les pèlerins de passage parce qu’ils habitent sur le Chemin par hasard. Il y a les hébergeants pèlerins eux-mêmes et les hébergeants qui trouvent dans cette activité une source de revenus pas négligeable. D’ailleurs, le couple qui nous recevra ce soir-là reçoit aussi les randonneurs qui n’ont pas forcément de crédentiale puisque n’étant pas pèlerin. Ce  soir-là, parce que nous avons notre crédentiale, nous aurons une réduction ! Il a même fallu les montrer toutes les deux avant de pouvoir s’installer dans la chambre et se reposer un peu avant le dîner !! Ce sera le seul endroit sur 1300km où nous serons mal reçus !! La réduction ne nous donnera pas le droit à avoir une part normale au dîner. Nous serons contraints de prendre sur le repas de la famille comprenant en plus du couple, 3 enfants en bas âges ! Inutile de vous dire que nous n’avons pas mangé grand-chose et d’autant plus que le père dira bien haut qu’il a grand faim et à sa femme, qu’elle aurait pu faire un peu plus !! J’en passe et des meilleures ! Ce soir là, les anecdotes pleuvront et, jusqu’au départ le lendemain matin, nous irons de surprise en surprise ! Je n’arriverai pas à dormir tellement les couvertures et la chambre empestent le pipi de chat !!

Bref, c’est avec soulagement que nous quitterons ce lieu et nous apprendrons par la suite sans étonnement, qu’il ne fait plus partie de la liste des hébergements pour les pèlerins de St Jacques ! 

7 avril : Notre Chemin ce jour-là sera difficile mais beau car il sera très vallonné et longera très longtemps de grands champs. Nous serons seuls en pleine campagne pendant plusieurs heures, ce qui ne sera pas déplaisant, d’autant plus que le soleil sera présent une bonne partie de ce jour, enfin !

À un moment, nous nous trouverons dans une petite forêt au milieu de laquelle nous découvrirons le Moulin dit « De la Vieille Ville » très original de par sa construction en pierres alternées de schiste et de granite et de par sa forme dite  « à petit pied » !

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Arrivés au Centre du village, nous nous arrêterons pour déguster de délicieux croissants, le petit déjeuner ayant été vite expédié !

Nous discuterons avec un jardinier dans son potager qui nous racontera avoir fait le Chemin de Stevenson (clic) 2 ans plus tôt ! Rien à voir avec le Chemin de Compostelle mais c’est un trek difficile et très prisé des randonneurs avertis. Nous serons rattrapés par Thomas qui, de son côté, a passé une bonne soirée la veille chez ses hébergeants et une bonne nuit réparatrice, loin des pleurs d’enfants que nous aurons subis en pleine nuit, quant à nous !  Thomas fera une pause dans la petite Chapelle St Barnabé toujours sur la Commune de St-Jacut-les-Pins pendant que nous continuerons notre marche avant de nous installer dans un fossé pour le pique-nique quelques heures plus tard.

Chapelle St Barnabé, image du Net 

Thomas passera devant nous et nous précèdera jusqu’à Redon, mais avant il lui faudra  longer sur 5 kilomètres, le Canal de Nantes à Brest !

Il nous appellera de l’Office du Tourisme où il fallait d’abord se rendre pour payer notre hébergement pour la nuit au Couvent des Calvairiennes ! C’est sous une pluie battante que nous arriverons à Redon après avoir à notre tour, longé le Canal que nous avons retrouvé avec plaisir puisque c’est sur son parcours que nous avions fait notre entraînement l’été précédent, avant de nous lancer sur le Chemin !

Nous aurons parcouru ce jour-là 27km740 et, avec Thomas, nous irons nous installer dans le grand dortoir du Couvent des Calvairiennes.

Après avoir pris nos douches, nous ressortirons JF et moi pour aller dîner à la Brasserie des Halles que nous connaissons déjà et qui se trouve sous l’Hôtel Asther où nous étions descendus lors de notre périple le long du Canal.

Images du Net 

Une fois rassasiés, nous irons laver notre linge au Lavomatic qui se trouve à proximité du Couvent, heureusement ! Et puis nous rentrerons pour passer une bonne nuit dans les bras de Morphée, sans même entendre les ronflements de Thomas qui s’était installé à l’autre bout du dortoir pour nous éviter ce désagrément !

Vous vous demandez peut-être comment nous faisions le lendemain pour repartir d’un bon pied, après avoir marché la veille et ainsi tous les jours ? Et bien, c’est tout simple ! Après les 5 premiers jours  d’adaptation,  on se lève frais et dispo tous les matins ! C’est quelque chose de surprenant et de très réjouissant ! Les douleurs de la marche précédente ont disparu et ainsi va le train-train, de jour en jour et jusqu’à l’arrivée ! À suivre... 

Clic sur l'image pour voir le parcours en grand 

Cumul : après 6 jours de marche = 120km270 

Claire-Cerise