1042 - La Bastide Saint-Clar, dans le Gers (32)

Virée Automne 2024

Suite Art.1041

Après avoir quitté précipitamment l’Aire de CCP de St Nicolas-de-la-Grave (82) toujours en ce 12 octobre, nous arrivons à la Bastide Saint-Clar-de-Lomagne à la tombée de la nuit.

Nous étions venus là il y a une dizaine d’années et sommes bien contents de retrouver cette jolie bastide que nous décidons de revisiter après le dîner, d’autant plus que nous n’avons aucune photo de notre première visite, ayant perdu celles-ci dans un disque dur externe défectueux et JF, en ce temps là, n’avait pas encore d’APN.

C’est donc au milieu d’une bastide éclairée par ses lampadaires que  nous nous avançons lentement en appréciant chaque seconde.

La bastide doit son nom à St Clair, premier évêque d’Albi. Il était un apôtre itinérant qui sera martyrisé à Lectoure. Il n’y a que deux ou trois personnes sur la place qui, une fois rentrées chez elles, nous laissent tout le loisir d’immortaliser l’endroit, fondé en 1274 par contrat (paréage) entre Edouard 1^er d’Angleterre et l’évêque de Lectoure. 

Saint-Clar possède toutes les caractéristiques d'une bastide : un plan en damier, de grandes rues à angles droits et une place carrée. Nous pénétrons dans la bastide par une première place à arcades (ou cornières), toute proche d’une deuxième place, ce qui est rarissime. La première a été ajoutée au village au XIVème siècle et était fermée par une porte fortifiée jusqu’au XIXème.

Suit la place où  se trouve l’église paroissiale Saint-Clar, de style néo-gothique, qui a été construite au XIXème siècle sur l’emplacement d’un ancien cimetière.

Dans une petite rue adjacente, la vieille église Sainte Catherine se dresse au milieu de ce qui fut le premier habitat du village. Son clocher du XIème a été surélevé pour recevoir les cloches à son sommet. Nous ne verrons pas l’intérieur, ce qui est dommage car, outre les chapelles dédiées à Sainte Catherine et à Saint Roch rajoutées au XIVème, se trouvent des restes de fresques qui se distinguent encore. Le bâtiment, actuellement consacré à la culture, fut désaffecté lorsque la nouvelle église fut construite en 1870.

Nous revenons en arrière et entrons sur la deuxième place où trône en son centre la halle construite au XVIIème sur l’emplacement d’une première édifiée au Moyen-âge.

Le campanile de l’Hôtel-de-ville a été rajouté dix ans plus tard après la construction de ce dernier en 1818.

Nous prenons un grand plaisir à fouler ce sol qui en a vu tant et tant au cours des siècles passés et qui en verra bien d’autres encore ! Le lieu est désert et paisible et nous imaginons l’intérieur de ces demeures ancestrales certainement joliment décorées et dans lesquelles l’ambiance médiévale reste bien présente sans doute. 

Nous retournons vers notre campement par de petites rues toutes aussi tranquilles que les deux places principales.

Ravis d’avoir revu cette belle bastide sous un ciel étoilé, nous montons dans notre Baluchon précédés de Cracotte, toute heureuse elle aussi d’avoir profité de cette sortie nocturne impromptue !

À suivre…

Claire-Cerise