Virée automnale 2024
Suite Art. 1046
Le 16 octobre, nous nous réveillons sur l’Aire de La Romieu (« Larroumieu » en gascon signifie « pèlerin ») et nous nous préparons pour aller revoir ce lieu.
Nous voici dans les petites ruelles de ce village qui s’est formé progressivement au cours de la seconde moitié du XIème siècle autour d’un modeste prieuré, fondé en 1062 par deux moines de retour d’un pèlerinage à Rome et projetant de poursuivre vers Saint-Jacques de Compostelle. Finalement, ils restèrent sur les lieux et c’est ainsi que le village de La Romieu est né !
Au Moyen-âge, ce village était une « sauveté », c'est-à-dire une zone de refuge autour de l’église, balisée par plusieurs bornes ou par des croix. À l’intérieur de ce périmètre, il était interdit de poursuivre les fugitifs. Cette première église, destinée au prieuré, fut construite sous le vocable de Notre Dame et fut détruite à la Révolution. Elle se trouvait sur la place actuelle du village de La Romieu, à l'Ouest de l'église existante, près de l’Office de tourisme. Autour des cellules monacales construites par les pèlerins, s'installèrent les habitants.
Nous avançons sans presse, prenant le temps de regarder ces vestiges d’un autre temps. De nos jours, la porte « De la Fontaine » est la seule visible encore, sur les trois qui donnaient accès au village.
La Romieu prit de l’importance au XIVème siècle avec la construction de la Collégiale que je vous présenterai dans l’article suivant. Au XVIème siècle, village et collégiale souffriront du passage des troupes protestantes.
Au début du XXème, tous les corps de métiers se trouvaient à La Romieu, mais les deux guerres mondiales marquèrent la baisse de la population.
Nous nous amusons à découvrir les chats sculptés et installés un peu partout sur les murs des maisons, les toitures et les encablures des fenêtres, Les pas de portes et certains œils-de-bœuf. Ce n’est pas pour rien que La Romieu est appelée « la cité des chats » !
Il y a derrière ces félins un sculpteur orléanais qui, tombant amoureux de La Romieu, s’y installe. Il découvre la légende des Chats d’ Angéline et décide d’offrir des statues de chats au village pour que la légende qui suit, ne soit pas oubliée.
Cela se passait en 1338, Mariette femme de Vincent le bûcheron, mit au monde une petite fille qu’ils appelèrent Angéline. Malheureusement, Vincent fut écrasé par un arbre et Mariette mourut de chagrin. Angéline fut recueillie par une voisine et elle grandit avec les enfants de cette dernière. Elle dormait toujours avec plusieurs chats, partageait son écuelle avec eux et travaillait au champ suivie de ses chats.
En 1342 et les deux années suivantes, il y eu une disette suite au mauvais temps qui empêchèrent d’ensemencer les champs. Les habitants mangèrent les chats, si nombreux dans le village. Angéline cacha un chat et une chatte dans le grenier.
Des temps plus cléments permirent de récolter de quoi vivre mais comme il n’y avait plus de chats, les rats menaçaient les récoltes. C’est alors qu’ Angéline lâcha une vingtaine de chatons que les habitants pouvaient adopter. Les rats disparurent rapidement et c’est ainsi qu’ Angéline sauva La Romieu. Maurice Serreau, le sculpteur est aujourd’hui décédé mais la légende persiste grâce à ses chats !
Nous voilà arrivés devant la grille de la Collégiale derrière laquelle nous pouvons découvrir le cloître !Gîte des pèlerins
Nous décidons de refaire cette visite et poussons la porte de l’Office de tourisme…
À suivre…
Claire-Cerise