838 - Coup de coeur et Histoire d’huîtres à Riec (29S)

Première Partie : Côté Mer !

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Depuis le temps que je vous parle d’huîtres, voici un article consacré à ce mollusque de Riec sur Bélon, capitale de l’huître plate et située entre les rivières de l’Aven et du Bélon, univers séduisant pour les gourmands comme pour les artistes et les randonneurs, car à Riec les sentiers ne manquent pas et vagabondent de petits ports en petits ports au milieu de paysages empreints de douceur et d’enchantement. 

Image du Net

Nous prenons des photos sur le quai baigné de soleil du port de Rosbras, face à la cale de  Kerdruc en Nevez,  tout aussi pittoresque.  L’eau est un miroir et nos photos promettent d’être belles devant tant de reflets et de couleurs chatoyantes !! Quel régal ! Nous zyeutons à qui mieux-mieux et nous cliquons de même !  

Même si JF et moi préférons l’huître creuse, je vais vous conter sa rivale, tout en vous montrant en 2 parties cette balade remarquable que nous avons faite le 7 janvier dernier. C’était sur les rives pleines de charmes de l’Aven, en partant du port de Rosbras et au-delà de la Pointe de Penquernéo où un ancien fort veille sur la rencontre des deux rivières.

Venons-en à notre mollusque, déjà prisé dans l’Antiquité et dont Néron lui-même se régalait accompagné de vins généreux, tout comme les gallo-romains qui s’en régalaient sur nos côtes armoricaines !

Jusqu’au XVIème siècle on consommait les huîtres sauvages librement, ce qui eut pour conséquence la raréfaction du mollusque voire sa disparition. Au  XVIIIème, la pêche fut interdite pendant la période de reproduction, les mois sans « r », de mai à août. Le XIXème verra les premières tentatives de culture en commençant par l’île de Ré. L’huître demande une surveillance constante pour éviter les pollutions et la préserver de ses ennemis. 

Alors que l’on compte une centaine d’espèces d’huîtres dans le monde, l’ostréiculture française se concentre sur 2 espèces d’huîtres : La Creuse « Crassostrea gigas » et la Plate « Ostrea edulis », appelée « Belon » en Bretagne.  

Il existe 3 variétés d’huîtres plates en France : « La Bouzigue », élevée  dans le Bassin de Thau dans l’Hérault ; « La Gravette » élevée de la naissance à la récolte dans le Bassin d’Arcachon ; « La Belon », élevée en Bretagne Nord. 

De nos jours en effet, si l’affinage (stade ultime de l’élevage dès 3 ans et jusqu’à 5 ans et qui consiste à engraisser l’huître plate bretonne dans l’eau à la fois douce et salée du Bélon) et l’expédition se font toujours sur place, la reproduction et le grossissement se font dans le Golfe du Morbihan, dans la Baie de Morlaix et à Cancale (huîtres Marie-Line).  

L’ostréiculture bretonne débuta dans la rivière du Bélon en 1864, suite à la création du 1^er établissement ostréicole par Messieurs Auguste de Solminihac et Hippolyte de Mauduit, son beau frère, à la suite des expériences du naturaliste Victor Coste sur l’élevage des huîtres en bancs artificiels. 

L’huître plate du Bélon, au goût de noisette dû au mélange d’eau douce et d’eau de mer, supplanta l’huître belge d’Ostende en moins de 10 ans sur les meilleures tables parisiennes !  

C’est sur cette note gourmande que je clos cet article et vous donne rdv dans 15 jours pour découvrir notre promenade du jour sur le chemin côtier qui part du port de Rosbras que vous venez de découvrir !

Et mardi  11 avril…

Terre en vue !

Claire-Cerise